Léa Denieul : du D.U.T GMP à l'ingénierie de pointe

Pourquoi aviez-vous choisi le DUT GMP à l'époque de vos études ?

Après un baccalauréat STI2D, le DUT GMP offrait la possibilité de rester dans un domaine technique tout en ouvrant des perspectives de poursuite d'études. Le programme comprenait de nombreuses matières en mécanique générale, permettant ainsi de choisir une spécialisation plus tard.

Quel est le meilleur souvenir que vous retenez de votre passage à l'IUT ?

L'entente au sein de la promotion est l'un des aspects qui m'a le plus marqué. D'un point de vue pédagogique, le temps consacré aux projets s'est révélé particulièrement formateur.

Pour vous, quels sont les points forts de la formation GMP ?

Bien que les cours de mécanique soient généraux, certains abordaient des aspects techniques approfondis. Le fait de pouvoir appliquer ces enseignements lors des travaux pratiques en atelier était un vrai plus.

En quoi le DUT GMP a-t-il été un atout pour votre carrière ?

Le DUT GMP offre, à travers les projets, de nombreuses heures de pratique sur les logiciels de CAO, ce qui est rarement le cas dans les formations générales. Les cours approfondis sur les processus d'industrialisation m'ont permis d'échanger rapidement avec l'atelier de production en entreprise.

La poursuite d’études supérieures permet, selon moi, de développer un esprit critique, d’acquérir des méthodes de travail et d’affiner sa réflexion. C'était donc important de pouvoir apprendre les aspects techniques durant le DUT.

Pouvez-vous décrire votre poste actuel et vos principales missions ?

Je suis ingénieure chef de projet R&D chez Newclips Technics et j'interviens à toutes les étapes, de la construction du cahier des charges jusqu'à la commercialisation du produit.

Je coordonne les différentes phases des projets en m’appuyant sur un cahier des charges défini en collaboration avec les chirurgiens. Celui-ci aboutit d’abord à une modélisation 3D pour le prototypage. Après validation des prototypes, nous recherchons les solutions les plus adaptées pour industrialiser les produits en série.

En parallèle du suivi de production, nous établissons les justificatifs réglementaires ainsi que les protocoles de tests mécaniques afin de garantir que nos implants respectent les normes de performances mécaniques. Enfin, chaque étape du projet est rigoureusement documentée afin d’assurer la qualité des produits.

Quel conseil donneriez-vous aux étudiants qui suivent actuellement cette formation et aux futur.e.s diplômé.e.s du B.U.T GMP pour réussir/s'épanouir ?

Ce diplôme offre de nombreuses opportunités dans divers secteurs industriels. Il est donc essentiel de définir au mieux le poste que vous visez en entreprise afin d’adapter votre parcours professionnel en conséquence.

Selon vous, quelles sont les évolutions du secteur du génie mécanique à suivre de près ?

La mécanique étant de plus en plus associée à l’électronique, les formations en mécatronique représentent un atout majeur selon moi, surtout à une époque où l’intelligence artificielle prend une place grandissante.

Un grand merci à Léa Denieul pour cette interview.